Notre plus grand bémol était l’absence de diversité en premier plan. Autant du côté des participants que des danseurs qui accompagnent les vedettes Québécoises.
Nous avons posé la question à M. Salvail concernant ce sujet « chaud ». Il nous a répondu qu’il ne choisissait que les meilleures et que ce n’était pas une question d’ethnie. Qu’il n’y en avait pas assez donc c’était normal.
Nous avons réfléchie sur le point. Nous sommes d’accord sur la base, il faut choisir les meilleures.
Mais nous nous devons, à titre de société, de tenir en compte qu’il faut créer l’opportunité, comme le disais parfaitement bien Viola Davis, première femme noire lauréate d’un prix Emmy le mois dernier. Si les diversités n’ont pas accès aux auditions, elles ne peuvent pas être les meilleures pour le rôle. Si elles ne sont pas conviées comment peut-elles être engagées ?
Ensuite vient la question des artistes invités. Il y a une série de nom qui auraient pu être conviées.
Angelo Cadet, Benz Antoine, Grégory Charles, Didier Lucien, Marie-Évelyne Lessard, Tetchena Bellange, Charles Jr Biddle, Sugar Sammy, Frédéric Pierre, Corneille, Arianne Castellanos, Nicolas Ouellet, Emmanuel McEwan, Fabienne Colas, Leila Louchem, Christian De La Cortina, Iannicko N’Doua, Gardy Fury, Sarah Dagenais Hakim, Karim Ouellet, PY et quelques autres.
Beaucoup d’autres en fait. Pourquoi ne pas avoir pensé à eux ?
Pourquoi ne pas faire un métissage à travers cette blondeur ? Car nous avons eu droit à beaucoup de yeux bleus… Et de quelques choristes noires BIEN à l’arrière cachées par le caucasien Québécois.
Le Québec a changé. Les diversités sont PLUS QUE présentes et on du talent.
Maintenant il faudrait arrêter de se cacher la tête sous le sable avec des excuses politiquement correct et passer à la prochaine étape.
Nous ne croyons pas que l’équipe l’a fait consciemment. Plus comme un réflexe à partir de leur croyance erronée. « Nous ne sommes techniquement pas assez… » selon le témoignage du producteur. « Comment engagé ce qui n’existe pas ? »
Je vous assure, nous existons.
Nous ne sommes pas pour le quota ou la discrimination positive. Mais lorsque personne ne fait l’effort dans le domaine afin de rendre accessible sa programmation ou ses auditions à tous que nous reste-il ?
Nos voisins du Nord ont compris. Alors pourquoi pas nous ? Nous achetons leur concept mais pas leur vison de l’intégration. Nous utilisons leur musique « black » mais pas d’artistes multiculturel Québécois.
Il n’y a pas d’héritage à protéger. Juste à une à développer, à adapter à la réalité Québécoise d’aujourd’hui. Vous ne faite pas votre show juste pour le publique des régions, right !?
Nous voulons nous sentir concerné par la très grande qualité de nos productions Québécoise faite avec si peu. Nous voulons être fier de dire que ce projet là a été réalisé chez nous. Nous voulons prendre ce rendez-vous hebdomadaire avec vous.
Mais si nous ne nous reconnaissons pas, pourquoi prendre la peine d’encourager quelque chose qui ne s’adresse pas à nous mais à eux ?
Pourquoi un eux, pourquoi un nous ? Pourquoi faire une démarcation si définitive quand nous pourrions être ensemble à partager le talent et la diversité qui fait la beauté de notre Québec ?
Pourquoi ne pas regarder les statistiques. Le Québec n’a plus les moyens de détourner les yeux sur un pourcentage important de la population. Sur une côte d’écoute réel.
En conclusion : beau show. Est-ce que je vous le conseil ?
Oui, si vous voulez voir que le Québec en 2015 est toujours d’une seule et même couleur.
Bonne saison !
