Montréal le 27 juin 2017 – La comédie musicale Footloose version Québec inc. a été présentée pour la première fois au Théâtre Saint-Denis, mardi dernier. La version québécoise de ce grand classique cinématographique américain a été traduite et adaptée par Serge Postigo, qui a également fait la mise en scène.
Serge Postigo et son immense équipe ont travaillé près d’un an sur Footloose. L’enthousiasme à vouloir susciter de l’émotion, de la magie et de l’émerveillement, tout en mettant la fête dans le cœur des gens à travers cette comédie musicale, qui a pris naissance, en 1998 au Richard Rodgers Theatre (New York), en a fait déplacer plus d’un curieux.
Une grande majorité de la vedette système québécoise était présente. Ouais, il y avait beaucoup de vedettes pour la plupart accompagnées de leurs enfants! Passant d’Yvon Deschamps à Guylaine Tremblay, de Mario Dumont à Jean-Luc Mongrain, d’Alex Nevsky à Alex Perron la liste est très, très longue! Par ailleurs, dans un style plus Like Boss, l’entrée remarquée sur le tapis rouge de notre Gilbert en scooteur, son sourire fendaient jusqu’aux oreilles jusqu’à la fin de l’événement. Probablement très heureux de voir la manne de personne qui s’est déplacé pour l’occasion.
La comédie!
Avec un synopsis égal ou presque au film sorti en 1984 du scénariste Dean Pitchford, l’histoire raconte que cela fait quatre ans que la ville de « Bomont » a mis sur place un règlement municipal qui interdit toute forme de danse et de musiques à caractère méphistophélique. Cependant, la loi est mise à l’épreuve lorsqu’un jeune danseur du Chicago, Ren McCormick (Philippe Touzel), nouvellement arrivée à Bomont, tente de l’enfreindre pour ensuite essayer de prouver au révérend Samuel Moore (Dominique Côté) et les citoyens, de la ville, que la danse ne mène pas nécessairement à la dépravation. Durant sa quête, il est en compagnie de Willard Hewitt (Tommy Joubert), Ariel Moore fille du révérend (Éléonore Lagacé) et des camarades de classe.
Footloose est vraiment une version Québec inc., puisque la grande majorité du répertoire musicale est francophone, les personnages parlent joual, français ou franglais, l’essence initiale des chorégraphies est très proche des danses en ligne, la gigue, le swing, mais genre version 2017, fusionnée avec un très grand nombre de disciplines des danses urbaines. Avec cette approche, je peux qualifier le travail du chorégraphe de remarquable. La tâche n’était pas évidente à accomplir, toutefois il souligne que Serge a été une source de motivation pour lui.
«C’est merveilleux, le gars je veux dire que c’est un génie, alors travailler avec lui ça m’inspire énormément, il me pousse à me dépasser à chaque fois.» – Steve Bolton
Pour ce gars, spécialisé en danse hip-hop, qui toutefois ouvre maintenant ses horizons vers d’autres styles de danses afin de créer de la variété, il en est à sa deuxième expérience dans la comédie musicale. Il a également été le chorégraphe pour Mary Poppins, qui a reçu un retentissant succès l’an dernier. Durant la soirée, le public ont fortement acclamé Let’s Hear It for the Boy et Footloose qui ont été tout à fait spectaculaire!
Quant aux passages mélodramatiques, parfois c’était lourd, surtout les actes solistes. Néanmoins, cela ne me brime pas la qualité instrumentale. En même temps, les tableaux qui ont conservé la version originale comme Almost Paradise, Still Rocking et Holding Out For a Hero viennent donner un équilibre.
La mise en scène, c’était tout simplement fort! Le jeu des acteurs, sans rien enlever à Éléonore Lagacé qui a été parfaite dans le rôle d’Ariel Moore, je reste particulièrement marquée par le jeu et la prestance deTanya Brideau dans le rôle de Wendy Jo. Elle ne m’a pas laissée indifférente et à voir le rire du public à ses répliques, je crois qu’ils seront du même avis. Pareillement pour Tommy Joubert, il a joué Willard Hewitt avec un savoir-faire.
Un manque à L’appel…
Vous souvenez-vous que Serge Postigo avait fait un appel à la diversité lors des auditions pour Footloose? L’information qui y avait été reléguée dans plusieurs médias ne semble pas avoir fait écho puisque très peu de gens issus de la diversité culturelle ont répondu à l’appel.
« Je te dirais pas autant que j’aimerais voir, y’ en avait oui, mais je te dirais, des fois, les gens vont se dirent, on va dire avec Mary Poppins, ça a lieu à Londres, en 1920, ça marcherait pas, mais on ne pense pas de même. Si tu regardes le nouveau film, La belle et la bête, regarde c’est mixte. Alors, on espère que les gens commencent à penser de se pointer. No matter where they came for. » – Steve Bolton
Selon lui, les gens devraient laisser leur talent parler. Ils ne devraient pas penser à toutes les barrières qu’ils peuvent avoir. Il faut penser par-dessus tout à qu’est qu’ils sont capables d’offrir comme artiste. L’art et le talent n’ont pas de couleur alors fait voir ton talent.
Du côté de Serge, il dit avoir beaucoup appris sur le sujet lorsqu’il a siégé au sien d’un comité de diversité dans le cadre des festivités du 375e anniversaire de Montréal. Il reste tout même étonné parce que beaucoup de gens ont participé à l’audition, mais ce n’est pas ce dont il s’attendait du côté de la diversité.
«Ce que je me suis rendu compte, c’est qu’il ne suffit pas de dire aux communautés, venez. Il faut passer par leurs canaux leurs influenceurs. Il y a des gens que ça ne sert à rien que j’aille dans la Presse dire ça. Ce n’est pas vrai que tout le monde de Montréal-Nord ou Saint-Michel lit la Presse. Vous comprenez, donc, pour l’année prochaine, je vais essayer de passer par les influenceurs des communautés culturelles.» – Serge Postigo
De mon côté, je dénombre trois personnes issues de la diversité qui ont participé à Footloose. Je parle bien sûr des gens en avant-plan. Le chorégraphe Steve Bolton, ce qui n’est pas rien, les deux danseurs Sunny Boisvert et Rahmane Belkebiche qui ont su faire honneur à la diversité. Rahmane a effectivement le feu en lui! Parfois, ça frôle l’impossible et j’ai été impressionnée par ce jeune. Puis, Sunny qui est plus connue du public Québec est restée fidèle à son talent de danseur, le gars est exceptionnel, mais j’ai perçu la plus-value dans son jeu théâtral.
«Sunny, écoute, il est extraordinaire, il est dévoué. Rahmane c’est un hyperactif, qui est trop content d’être là! Il a tellement d’énergie ça amène une énergie écœurante au show, il s’est donné à 100 % pour 100 %. Les deux sont des danseurs et professionnels extraordinaires.» – Steve Bolton
Je termine en vous disant qu’il y aura bientôt les auditions pour la comédie musicale Fame qui a déjà été annoncée et même déjà en vente. Comme promis par Serge Postigo, rester à l’affût de vos influenceurs les chers membres de la diversité. Vous demandez, vous recevez, maintenant il faut y répondre.
Footloose est présenté jusqu’au 5 aout au théâtre St-Denis, les billets sont à partie de 69 $ et la durée du spectacle de 2 h 30. Vous pouvez vous procurer les billets au theatrestdenis.ticketpro.ca
Claude-Aline Bellamy, journaliste – BWPROD.TV
ALBUM PHOTO COMPLET ICI !
Crédit photo | Marilyn LG Photo