Montréal, le 9 novembre 2015 – Terres en vues a fait appel au président du conseil d’administration de la SODEC, M. Pierre Laporte, suite aux importantes coupures que la direction de l’organisme public a fait subir au festival Présence autochtone au mépris d’ententes précédemment conclues et sans tenir compte des liens de collaboration que le Québec cherche à établir avec les Premières Nations.
Pierre Laporte est pdg de Deloitte Québec une entreprise de consultation et de comptabilité qui, de ses cadres, requiert « le degré de comportement éthique le plus élevé ».
Compte tenu de l’image de rigueur que Deloitte tient à conserver, on imagine mal un de ses dirigeants cautionner les manœuvres et les tripotages opérés par la direction de la SODEC à l’encontre d’une des plus importantes manifestations artistiques et culturelles des premiers peuples en Amérique.
Rappelons les faits : la SODEC en refusant, contre tout sens commun, de continuer à reconnaître le volet film et vidéo de Présence autochtone comme un festival de film, il avait été convenu que Terres en vues, l’organisateur du festival, allait, malgré son désaccord, se plier à cette décision puisque les sommes traditionnellement versées via le programme diffusion cinéma allaient lui être acheminées par d’autres avenues (i.e. Sodexport et Diffusion variétés). La SODEC refuse aujourd’hui de respecter cette entente.
Or, sur le site de Deloitte Canada, on dit:
« Chaque jour, partout dans le monde, les professionnels de Deloitte s’engagent à respecter les normes d’éthique les plus élevées en ce qui a trait à leurs paroles et à leurs actes. (…) Ces éléments reflètent ce que nous sommes en tant qu’organisation et forment la pierre d’assise de notre marque mondiale. »
« Avec un tel président, nommé par la ministre elle-même, on s’attend à ce que les choses bougent dans la bonne direction et que le festival Présence autochtone puisse à nouveau avoir accès aux appuis auxquels il a droit », a déclaré André Dudemaine, directeur du festival. « Étant cadre d’une entreprise telle Deloitte qui est un leader au Canada dans sa sphère d’activité, M. Laporte a certainement souci que s’installe des liens de confiance entre le monde des affaires et le monde autochtone ».
Une missive est parvenue à M. Laporte le 26 octobre dernier. Terres en vues attend la réponse.