En 2011, Statistique Canada annonçait que 10 % de la population québécoise se composait de personnes issues de groupes de minorités visibles ; à Montréal, le chiffre s’élevait à 20 %. Qu’en est-il de cette réalité au grand écran ? Pourtant, si le visage du Québec a changé depuis les années 1980, alors que l’immigration s’est diversifiée en augmentant, le cinéma québécois démontre une volonté d’offrir un visage hétérogène depuis plus de 50 ans.
À la télévision comme au cinéma, les clichés n’ont pas manqué : mafiosi italiens, chauffeurs de taxi haïtiens, dépanneurs vietnamiens… (…) plusieurs artistes de la diversité ont exprimé sans fard leur ras-le-bol de ne pas se reconnaître à l’écran. Résultat : ils boudent notre télévision et notre cinéma.
« (…) En fait, on n’est même pas dans la représentation, on est encore à l’étape de présenter, d’exister. Il y a un manque flagrant de réalité à la télé. Quand on regarde Trauma, on se demande si les scénaristes sont allés dans un hôpital récemment. »
ons. »