« Premièrement, ne faudrait-il pas indiquer qu’elle a été congédiée, mais plutôt que son contrat n’a pas été renouvelé (…) pour Katerine-Lune Rollet, il y a certainement un monde de différence au point de vue légal. (…) Cette discrimination, censée être positive, est tout de suite vécue à tous les différents niveaux comme étant négative, devient un fardeau et non pas une contribution nécessaire à la société québécoise. (…)
De plus, n’est-ce pas paradoxal que l’une des rares chaînes de télévision québécoises qui a comme mandat la représentation de la diversité se fasse rabrouer pour sa mission alors qu’il y a des dizaines de chaînes de télévision où la blancheur domine l’écran 24 heures sur 24? Il s’agit de centaines, voire de milliers d’emplois sur ces chaînes, alors qu’ici on parle de quelques-uns sur une chaîne de second plan, un poste communautaire, je vous le rappelle.
Même Katerine-Lune Rollet admet candidement que » notre télévision est beaucoup trop blanche et qu’il faut bouger » tant et aussi longtemps, semble-t-il, que ça ne touche pas à ses propres privilèges (…) Mais ce qui est le plus blessant dans ses propos et ceux de bien d’autres, c’est de dire qu’elle est remplacée «par quelqu’un de plus basané ou bridé », ce judicieux choix de mots criant de stéréotypes, mais surtout dévalorisant aussitôt les compétences de groupes de personnes racisées, comme si elles étaient choisies uniquement à cause de leur «race» et non de leurs compétences. »